NF 2010 | Mr. Anderson vs. Johnny Kennedy

Un moment que tout le monde attendait, la foule de Green Bay prendra partie pour qui, voilà la question. Ce sera un gros défi pour les deux hommes qui voudront tous les deux ressortir gagnant.

L’année dernière, nous avons vécu les dernières 24 heures de Ken Anderson avant son combat pour No Freedom. Les plus anciens s’en souviennent, les autres pourront retrouver la production ayant reçu l’award du meilleur RP ‘09 ici. Cette année, pour le même évènement, nous allons de nouveau vivre dans l’univers de Mister Anderson. Cette année, nous allons vivre 24 heures avec l’homme le plus controversé de l’histoire de la nation après son match contre son jeune frère, Johnny Kennedy.



Ces évènements se déroulent les 24 heures suivant No Freedom.
Ils ne sont pas racontés en temps réel.

Le jour se lève tranquillement à Green Bay. Très peu de personnes sont levées. Ils sont encore sous le choc de ce qu’il s’est passé la vieille, dans le Lambeau Field. Ken Anderson a vaincu Johnny Kennedy dans un match qui restera longtemps dans les mémoires des fans de lutte. Nos caméras se trouvent actuellement dans la maison des Anderson, le fief de Kenneth…



RUBY ANDERSON | Allez tonton, arrête de dormir sur le canapé.

KEN ANDERSON | Ruby, tu sais très bien que ton vieil oncle a combattu hier soir. J’ai besoin de repos ma jolie.

RUBY ANDERSON | Il est bientôt midi passé, tu dois te réveiller. Allez, fainéant.

KEN ANDERSON | D’accord, mais donne-moi encore cinq minutes…

RUBY ANDERSON | Ca fait deux heures que tu me dis la même chose, fainéant.

KEN ANDERSON | Juste cinq petites minutes, promis.

RUBY ANDERSON | Tu n’es qu’un paresseux, qu’un flemmard et qu’un tire-au-flanc !



KEN ANDERSON | Tu es bien une Anderson, toi.

RUBY ANDERSON | Comme toi, tonton.

KEN ANDERSON | Comme moi, oui.

RUBY ANDERSON | Tu es le meilleur tonton au monde, alors ne fais pas le fainéant et réveille-toi.

KEN ANDERSON | Je ne me rendors plus, d’accord.

RUBY ANDERSON | C’est pas trop tôt.

KEN ANDERSON | As-tu fais de beaux rêves, cette nuit ?

RUBY ANDERSON | Ouais, ça va. Mais je me suis endormie assez tard. Est-ce que c’est vrai que tu as combattu contre mon oncle Johnny hier soir ?

KEN ANDERSON | Comment est-ce que tu sais ça toi ?

RUBY ANDERSON | J’ai enfermée la baby-sitter dans les toilettes pour pouvoir regarder le match. J’espère que tu ne le répéteras pas à maman.

KEN ANDERSON | Je ne dirai rien, ne sois pas inquiète.

RUBY ANDERSON | Pourquoi est-ce que tu as combattu oncle Johnny ?

KEN ANDERSON | Disons que nous avons fait des choix plus ou moins différents vis-à-vis de la lutte. Il y a quelques semaines, nous devions faire des choix. J’ai fais le mien et il a fait le sien. J’ai choisi de représenter notre réel nom du mieux que je le pouvais tandis que Johnny a préféré faire passer le peuple et les fans de la nation avant sa propre famille, avant sa propre nièce. L’année dernière, Johnny était parti au Japon dans les mêmes conditions. Il avait fait l’égoïste choix de favoriser sa carrière. Je ne lui en ai pas voulu pour ça. Ce qui m’a rendu très en colère, c’est le fait qu’il m’ait lâchement abandonné alors que nous avions des championnats à défendre. Johnny a choisit le même évènement, Christmas Chaos, deux fois consécutives pour me poignarder dans le dos et m’abandonner. J’ai laissé passer le premier affront, je ne pouvais pas laisser passer le deuxième. Tu en comprendras toutes les subtilités dans quelques années.

RUBY ANDERSON | Oncle Johnny ne nous aime plus ?

KEN ANDERSON | Je te l’ai dis, chérie. Il favorise sa carrière au détriment de notre famille.

RUBY ANDERSON | C’est pour ça qu’il y a des caméras un peu partout dans la maison ?

KEN ANDERSON | Non, chérie. No Freedom est un évènement très important pour moi. L’année dernière, c’était le premier évènement auquel je participais seul. Ma carrière en solo était définitivement lancée à ce moment précis. Et c’est d’ailleurs lors de cette soirée que la carrière de ton oncle a réellement décollée. Tu connais la suite des évènements me concernant, tu sais à quel point la carrière solo de ton oncle fut une réussite l’année dernière. Cette année, c’est la même chose. J’ai pris un nouveau départ lors du dernier évènement, à Noël. Ma nouvelle carrière, ma nouvelle année, commençait hier soir, lors de No Freedom justement. J’avais laissé les caméras me suivrent l’année dernière pour leur expliquer quelles étaient mes intentions d’un point de vue humain et sportif. Je fais la même chose cette année. C’est un nouveau départ pour toute notre famille Tout le monde nous connaît, tout le monde sait à quel point nous sommes supérieurs aux autres foyers. Les fans doivent comprendre quelles sont mes nouvelles intentions, toujours sur le point du vue humain et sportif, tu comprends ?

RUBY ANDERSON | Je crois que oui. Mais pourquoi est-ce que vous vous êtes battus ?

KEN ANDERSON | Parce qu’il le fallait. Tu sais, entre frères, on se chamaille tout le temps. Des fois, on se met en colère l’un contre l’autre. C’est exactement ce qu’il s’est passé lors de ces dernières semaines. Nous sommes frangins, nous sommes des sportifs de haut niveau, l’esprit de compétition entre nous a toujours été au rendez-vous. Il fallait déterminer lequel de nous deux était le meilleur et, par la même occasion, lequel de nous deux avait raison. Et comme souvent, l’aîné a pris le dessus sur le cadet. Ton oncle Ken a pris le dessus sur ton oncle Johnny. Contrairement à ce qu’il a toujours pu clamer, j’ai toujours été supérieur à lui, quelque soit le domaine.

RUBY ANDERSON | Il a dit qu’il était plus fort que toi ?



KEN ANDERSON | Tu te souviens lorsque je suis arrivé à la maison, il y a deux semaines ? J’étais très en colère. J’étais en colère parce que Johnny avait dit de vilaines choses sur moi le jour où il enfin accepter de m’affronter pour No Freedom. Il m’a demandé ce que je ferai sans lui ? Pourquoi me poser une question aussi débile ? Tu te souviens ce que je t’ai dis sur moi ? L’année dernière, qu’est-ce que j’ai fais sans Johnny ?

RUBY ANDERSON | Tu es devenu le plus grand lutteur de l’histoire de la lutte.

KEN ANDERSON | Exactement, ma puce. Depuis que Johnny est parti, depuis que l’équipe des Kennedies n’existe plus, j’ai remporté deux championnats sans jamais les perdre. Je suis devenu une légende vivante en entrant dans le temple de la renommée et je suis invaincue depuis belle lurette. Voilà que j’ai fais lorsque Johnny n’était pas là. Ton oncle a réellement perdu que deux fois, seulement. J’ai perdu il y a très longtemps contre Jimmy Jacobs. A cette époque là, Johnny était là. J’ai également perdu lorsque j’ai du faire équipe avec Sean O’Haire. A cette époque là, Johnny était là. Son départ pour le Japon est la plus belle chose qu’il me soit arrivé dans ma carrière, ici, à la Nation of Wrestling. Ton oncle Johnny a un sérieux problème de logique, de raisonnement, d’analyse et de déduction. Ce soir-là, il a fait honte à notre famille. La crédibilité de notre famille en a pris une énorme coup.

RUBY ANDERSON | Pourquoi ?

KEN ANDERSON | Il m’a insulté de lâche alors qu’il a fallu que j’attende plusieurs longues semaines avant d’avoir un avis favorable quant à un éventuel combat entre nous. Il a sous-entendu que je n’étais qu’un imbécile alors que le frère le plus inintéressant et le plus ridicule de nous deux s’avère être lui. Que connaît-il au savoir alors qu’il passe son temps à gueuler dans tous les sens un ensemble de conneries et de mensonges plus fous et plus aberrants les uns que les autres, hein ? Rien, ma chérie. Il ne connaît rien. Ton oncle a appris à lutter, mais il n’était qu’un cancre à l’école. Il n’a jamais eu de bonnes notes, il n’a jamais su apprendre. Il ne possède aucunes connaissances. Il est toujours resté derrière moi, me suppliant de l’emmener partout où j’allais, le permettant de rencontrer du monde et d’être reconnu au sein de ce sport qu’est la lutte. Il me doit tout, et il le sait. C’est pour ça qu’il a essayé de manière désespérée de me dire le contraire, juste pour essayer de m’atteindre. Ca n’a pas fonctionné et je l’ai battu hier soir. Tout ça pour te dire que ce discours a fait beaucoup de mal à notre famille. Ce mal est maintenant réparé, heureusement.

RUBY ANDERSON | Pourquoi est-ce qu’il s’appelle Kennedy et pas Anderson ?

KEN ANDERSON | Dans le milieu dans lequel je travaille, il est courant de nous donner des noms de scènes. Tu n’es pas sans savoir que j’utilisais également le nom de Kennedy par le passé. Les dirigeants de l’entreprise pour laquelle je travaille essaient de donner des pseudonymes à tous ses employés pour des raisons que tu ne pourrais pas comprendre. Malgré tout, nous avons le droit d’utiliser notre vrai nom sur scène. C’est un choix que j’ai fais il y a quelques semaines puisque j’en avais plus que ras-le-bol de continuer à jouer la comédie. Je suis Ken Anderson, de Green Bay. Personne d’autre. Johnny, lui, continue de se voiler la face et de vouloir être la personne qu’il n’est pas. Il garde son pseudonyme de Kennedy pour la renommée de ce nom de scène. Une renommée que j’ai construite entièrement seul. Il essaie de se faire un nom grâce au palmarès que je me suis offert. Plus personne ne connaît ton oncle. Les choses ont évolués, la lutte aussi. Tout le monde se moquait de ton oncle hier soir. Il est arrivé en héros, il est passé pour un con, et je lui ai offert une copieuse et lourde défaite. Je lui avais parlé de mon intention de ne plus me faire appeler Kennedy. Il n’a pas accepté mon choix. Il me disait que c’était irrespectueux pour lui, et envers la carrière qu’il a péniblement mis du temps à construire au pays du soleil levant. Une nouvelle fois encore, il a fait preuve d’égoïsme.

RUBY ANDERSON | C’est quoi l’égoïsme en fait, tonton ?



KEN ANDERSON | C’est lorsque quelqu’un fait passer son propre intérêt au détriment des autres, des siens, de ses proches, de ses amis et de sa famille. Et il s’agit, ici, de la manière d’être de ton oncle Johnny. Il agit par intérêt, par pour ceux qu’il aime. Les gens, hors de cette maison, pensent que je suis égoïste. Mais ce qui m’importe, c’est que vous, vous savez que tout ce que je fais, je le fais pour vous. C’est un conflit familial qui s’est terminé hier soir. Johnny est maintenant cuit au sein de cette entreprise. Il n’aura plus jamais l’occasion de lutter sans passer pour l’abruti de service. Il est surtout grillé au sein de notre famille. Nous avons été trahit. Nous allons maintenant devoir faire notre deuil et s’apprêter à vivre comme s’il n’avait jamais existé. Nous ne voulons plus jamais entendre parler de lui. Tu dois te préparer mon cœur, parce que tu n’es pas prête de revoir ton oncle Johnny.

RUBY ANDERSON | Ca fait au moins un an qu’il n’est pas venu me voir.

KEN ANDERSON | Je sais, chérie.

RUBY ANDERSON | Il était à Green Bay et il a même pas téléphoner.

KEN ANDERSON | Et il ne le fera plus jamais.

RUBY ANDERSON | C’est pas grave, du moment que je t’ai toi. Tu es le meilleur tonton au monde, ça, c’est sur.



KEN ANDERSON | Attends chérie, mon téléphone sonne.

RUBY ANDERSON | C’est qui ?

KEN ANDERSON | Je ne sais pas, allô ?



KEN ANDERSON | Vous avez enfin trouvé quelque chose ?

RUBY ANDERSON | Trouver quoi ?

KEN ANDERSON | Je serai là dans quelques heures, attendez-moi.

RUBY ANDERSON | Tu vas où ? Je peux venir avec toi ?



KEN ANDERSON | Oui, tu peux venir avec moi.

RUBY ANDERSON | Merci, t’es trop sympa tonton.

KEN ANDERSON | A tout à l’heure, merci.

RUBY ANDERSON | Alors, on va où ?

KEN ANDERSON | On va aux services sociaux, puis nous irons manger une bonne glace.

RUBY ANDERSON | D’accord, mais c’est toi qui paye !

KEN ANDERSON | Bien sur que je vais payer, sweetheart.

N’oubliez pas que nous avons vingt-quatre heures de Mister Anderson… AN-DER-SON. Nous allons donc savoir pourquoi est-ce qu’il va aux services sociaux. Pause café clope, avant tout.

Nos caméras se retrouvent maintenant dans les locaux des services sociaux du Wisconsin. Ruby est dans une salle d’attente, elle dessine. Ken Anderson, rencontre enfin l’employé qu’il a eu au téléphone plus tôt dans la journée. Quel est le but de cet entretien, nous sommes sur le point de le savoir.

KEN ANDERSON | Je ne pensais pas avoir de vos nouvelles un jour, pour tout vous avouer.



MARY LYNN RAJSKUB | Nos recherches ont pris plus de temps que prévu, effectivement.

KEN ANDERSON | J’avais besoin de vos résultats pour hier, pas pour aujourd’hui. Je les voulais avant mon combat contre mon frère cadet. Que voulez-vous que j’en fasse, maintenant ?

MARY LYNN RAJSKUB | Croyez-moi, vous voulez savoir ce que nous avons trouvés.

KEN ANDERSON | Je vous écoute.

MARY LYNN RAJSKUB | Après avoir effectués quelques recherches dans l’état du Wisconsin, nous avons décidés d’essayer de sortir du…

KEN ANDERSON | Allez droit au but, voulez-vous.

MARY LYNN RAJSKUB | Johnny n’est pas votre frère.

KEN ANDERSON | Pardon ?

MARY LYNN RAJSKUB | Comme je vous le disais, nous n’avons rien trouvés dans les archives du Wisconsin. Nous avons dû creuser plus loin, et c’est pourquoi nous n’avons pas donné suite à votre requête bien plus tôt. Nous avons fait des recherches dans tous les états et nous avons trouvés quelque chose. John "Johnny" Jeter est né le 14 décembre de l’année 1981 à San Diego en Californie. A l’âge de deux ans, la maison de ses parents est cambriolée par une équipe de six hommes. La mère est violée à de nombreuses reprises sous le regard impuissant du père et du jeune enfant. Le père est tué, égorgé, toujours devant le jeune enfant. Le gamin a été épargné et placé en maison d’accueil. Vos parents ont entendus cette triste histoire dans les informations et ont décidés de lancer une procédure d’adoption… A trois ans, il était chez vous, il était votre frère. Vous étiez trop jeune pour vous en souvenir. Pour vous, il a toujours été là.



KEN ANDERSON | Jeter, vous dîtes ?

MARY LYNN RAJSKUB | Oui, Jeter. Voici les photocopies des papiers d’adoption. Savez-vous pourquoi vos parents ne vous ont jamais dit la vérité ?

KEN ANDERSON | Mes parents sont des gens biens. Ils n’auraient jamais divulgués une histoire aussi triste dans le seul et unique but de ne pas recasser de mauvais souvenir à cet enfant. C’est tout à fait eux, d’un certain côté. Je ne peux pas les en vouloir de m’avoir menti toutes ces années. Ca explique tout, en tout cas…

MARY LYNN RAJSKUB | Quoi donc ?

KEN ANDERSON | Cela explique pourquoi est-ce que j’ai toujours été supérieur à lui. Cela explique pourquoi est-ce que je l’ai battu hier soir sans trop de difficultés. Cela explique pourquoi est-ce que ce garçon est niais, pourquoi est-ce que je suis de manière monstrueuse beaucoup plus intelligent que lui. Cela explique pourquoi il a toujours eu des lacunes dans chacun des domaines qu’il a essayé de toucher. Cela explique pourquoi il est mauvais en général… Parce que ce n’est pas un Anderson, ce n’est qu’un Jeter.

MARY LYNN RAJSKUB | Nous avons utilisés des procédés très peu orthodoxes pour vous trouver ces informations, parce que vous payez bien. Evitez de balancer ça sur tous les toits, je risquerai de me faire licencier.

KEN ANDERSON | Pas de problèmes.

MARY LYNN RAJSKUB | Je vous en remercie. Je dois vous laisser, j’ai encore beaucoup de boulot, je vous donne tout le dossier.

KEN ANDERSON | Merci bien.



KEN ANDERSON | Avant d’y aller, pouvez-vous me dire qui est ce mec, sur la photo ?

MARY LYNN RAJSKUB | Le seul suspect que la police californienne avait, Juan Mancho. Vous le connaissez ?

KEN ANDERSON | Je l’ai croisé après mon combat contre Johnny. Il m’a demandé où est-ce se trouvait la loge du perdant… Je lui ai indiqué la direction.

MARY LYNN RAJSKUB | Vous pensez-que... ?

KEN ANDERSON | Je m’en fous, en fait. Merci bien, au revoir.

Ken Anderson quitte la pièce sans même récupérer le dossier. Il retrouve sa petite nièce qui lui saute dessus sans plus attendre.



RUBY ANDERSON | Alors, tonton, tu vas la payer cette glace ou bien ?

KEN ANDERSON | Oui, PRINCESS...

RUBY ANDERSON | ANDERSOOOOOON !

KEN ANDERSON | AN-DER-SON !

Ken Anderson se tourne vers la caméra.

KEN ANDERSON | C’est terminé pour cette année, reviens l’année prochaine.

La famille, c’est ce qu’il y a de plus important, tu vois ? Merci de m’avoir lu en tout cas. Il devait y avoir une troisième partie mais je la laisse de côté. Juste histoire d’entendre Rylaid me dire qu’il aurait pu me battre de manière easy, de manière short, si il avait pu poster. Parce que oui, Rylaid, il est comme ça. C’est pas comme si il n’avait pas demandé ce match y’a plus de six mois. Chapeau, l’artiste.

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