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| | | NB II - MAIN EVENT : Mister Anderson vs. Shelton Benjamin. |  |
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BES
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| Sujet: NB II - MAIN EVENT : Mister Anderson vs. Shelton Benjamin.  Lun 23 Aoû - 20:23 | |
| C’était pour moi un honneur de vous mettre à tous la fessée,  . | |
| | | | Gold Standard
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| | Sujet: Re: NB II - MAIN EVENT : Mister Anderson vs. Shelton Benjamin. Sam 4 Sep - 23:59 | |
| Somewhere in New York City, NY.
10/08/30.
9:52 P.M. À seulement six jours du plus grand événement sportif de l'année, NYC est en pleine ébullition. La ville qui ne dort jamais n'a jamais aussi bien porté son surnom. Les huit millions d'habitants de la ville sont impatients d'accueillir la plus grande compagnie de lutte professionnelle au monde et de pouvoir assister à Never Backdown II, qui promet d'être un excellent spectacle. Nous n'y sommes pas pour autant, non. Peu de lutteurs sont déjà sur place, presque tous les lutteurs ont choisi de prendre une semaine de congé en compagnie de leur famille. Ce n'est pas le cas de Shelton Benjamin, qui a posé ses valises ce week-end. Il a choisi de loger dans un petit hôtel sympathique, un peu à l'écart de l'agitation de la ville. Nous le retrouvons d'ailleurs dans la salle de spectacle dudit hôtel. Le Gold Standard est installé sur une banquette et regarde les musiciens jouer. Un serveur vient lui proposer un apéritif, mais le lutteur refuse. Il jette un coup d'œil aux personne présentes dans la salle. Beaucoup sont ici pour passer une soirée entre amis, certains viennent pour boire et oublier leurs soucis, d'autres sont uniquement de passage et paient leur chambre avant de monter se coucher. Les gens rient, certains dansent même. La musique jouée en fond donne une ambiance joyeuse à la scène. Shelton Benjamin redresse la manche de sa veste de smoking afin de regarder sa montre. 22h04. Il ne devrait plus attendre très longtemps, maintenant. Il réajuste son nœud papillon afin d'être impeccable pour son rendez-vous. L'attente est de plus en plus longue, il commence à perdre patience. Autour de lui, les gens sont venus accompagnés, il se sent stupide, assis seul à sa table. Au moment où il s'apprête à se rendre aux toilettes, un homme vient le chercher.Groom. — Monsieur Benjamin ?Shelton Benjamin. — Oui, lui-même.Groom. — Veuillez me pardonner de mon retard. Si vous voulez bien me suivre, sir.L'homme l'invite à ouvrir la marche d'un geste de la main, puis ils traversent la salle de spectacle. Ils arrivent aux escaliers et montent jusqu'au deuxième étage.Groom. — Chambre vingt-six. Au bout du couloir, à droite.L'homme redescend, laissant Shelton Benjamin seul. Le Gold Standard se rend à la chambre indiquée et frappe à la porte. Il recule d'un pas et attend. Quelques secondes plus tard, une jolie femme lui ouvre et l'invite à entrer. Lady. — Enfin, vous voilà. Je suis sincèrement désolée de vous avoir fait attendre. Installez-vous, je vous prie.Shelton Benjamin. — Excusez-moi de me montrer impoli, mais qui êtes vous ?Lady. — Je suis Shawn T. Anderson, l'épouse de Kenneth.Le Gold Standard semble surpris de savoir à qui il a à faire.Shelton Benjamin. — C'est vous qui avez demandé à me voir ?Shawn Anderson. — Oui. Vous êtes le seul homme qui puisse me venir en aide. C'est à propos de Kenneth. Je sais que sa carrière est importante à ses yeux, je suis consciente qu'il a beaucoup à gérer avec une telle notoriété. Mais je me sens rejetée. J'ai l'impression de ne plus exister à ses yeux. Il ne prend plus le temps de me téléphoner, je n'ai pas eu la moindre nouvelle de lui depuis des jours. Nous ne nous voyons que très peu, et de moins en moins souvent.Mrs. Anderson est stoppée par un sanglot. Elle sèche une larme qui coule le long de sa joue.Shelton Benjamin. — Je suis désolé pour vous, vraiment. Mais Ken Anderson met un terme à sa carrière dimanche, il vous suffit de prendre votre mal en patience.Shawn Anderson. — Je sais, oui. Mais je sais également que Kenneth ne va pas se contenter de l'image de légende qu'il s'est forgé, il est beaucoup trop ambitieux. Maintenant qu'il a tout accompli en tant que lutteur, il va vouloir toucher à un autre domaine, il va vouloir grimper les échelons et obtenir un poste plus important dans ce business. Il m'a toujours dit qu'il rêverait de contrôler sa propre compagnie. Ça ne m'étonnerait même pas qu'il y arrive un jour.Shelton Benjamin. — Vous avez raison sur ce point, Ken Anderson a toujours été ambitieux.Shawn Anderson. — Kenneth a beaucoup investi dans ce business, il ne sera jamais capable d'arrêter sa carrière. La lutte est sa passion, c'est devenu sa raison de vivre. Toujours à vouloir battre plus de records, toujours à vouloir faire plus parler de lui. Enfin, peu importe. Je vous ai fait venir pour qui vous me rendiez un service. Vous avez du feu ?Shelton Benjamin. — Oui. Shawn Anderson. — Ce que j'ai à vous dire est assez difficile. Kenneth est l'homme de ma vie, et je l'aime. La seule façon de pouvoir préserver cet amour est de mettre sa carrière de côté. Je veux raviver notre flamme. Je veux qu'il revienne dans le Wisconsin et que l'on prenne le temps de profiter de la vie, tout simplement. Vous me trouvez égoïste, monsieur Benjamin ?Shelton Benjamin. — Non, bien sûr que non.Shawn Anderson. — J'aime mon époux, je le veux à jamais à mes côtés. Ce n'est pas un crime d'aimer, n'est-ce pas monsieur Benjamin ?Shelton Benjamin. — Non, ça n'en est pas un.Shawn Anderson. — Je porte tous mes espoirs en vous, monsieur Benjamin. Si j'ai fait appel à vous, c'est parce que vous êtes le seul lutteur à pouvoir le faire.Shelton Benjamin. — Pouvoir faire quoi, madame ?Shawn Anderson. — Pouvoir écarter définitivement Kenneth du monde de la lutte.Mrs. Anderson vient d'envoyer un froid au lutteur de la nation of wrestling. Elle s'effronde sur le lit, les larmes aux yeux. Shelton Benjamin, en bon gentleman, donne un mouchoir à l'épouse de son prochain adversaire.Shelton Benjamin. — Vous souhaitez que je blesse volontairement Ken Anderson, dimanche ?Shawn Anderson. — Peu importe, je veux que vous me le rameniez à la maison.Shelton Benjamin. — Mais pourquoi est-ce que je ferai une chose pareille ? Ken Anderson m'a appris énormément, je me dois de le remercier de ses enseignements. Ce match est l'occasion rêvée de le rendre fier de moi et de lui montrer que j'ai les épaules pour prendre sa place. Je suis sincèrement désolé, mais je ne peux pas le blesser, ce serait lui manquer de respect.Shawn Anderson. — Est-ce que vous êtes capable de garder un secret, monsieur Benjamin ?Shelton Benjamin. — Oui, bien sûr.Shawn Anderson. — Kenneth va être papa.Mrs. Anderson pleure maintenant à chaudes larmes devant le champion Hardcore-X, qui est complètement déstabilisé.Shawn Anderson. — J'ai tenté de le convaincre de rentrer, mais il n'a rien voulu entendre. Je ne veux pas lui avouer, je ne veux pas qu'il apprenne par téléphone. Je veux qu'il soit prêt de moi quand je lui annoncerai.Le Gold Standard prend l'épouse de Mister Anderson dans ses bras pour la réconforter.Shawn Anderson. — Je vous en supplie, monsieur Benjamin. Shelton Benjamin. — C'est d'accord, je le ferai. Mrs. Anderson cesse de pleurer et croise le regard du Gold Standard.Shawn Anderson. — Merci de tout cœur, monsieur Benjamin.Mrs. Anderson pose sa tête contre la poitrine du champion Hardcore-X.Shawn Anderson. — Kenneth m'a beaucoup parlé de vous, vous savez. Il m'a dit que vous étiez un homme de confiance. Je suis désolée d'avoir à vous imposer une telle chose.Shelton Benjamin. — Je ne fais ça que pour son bonheur, il le comprendra.Shawn Anderson. — Merci encore, monsieur Benjamin. Grâce à vous, nous allons enfin pouvoir fonder une famille et voir nos enfants grandir. Nous allons enfin pouvoir profiter pleinement de la vie. 1/3. | |
| | | | Gold Standard
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| | Sujet: Re: NB II - MAIN EVENT : Mister Anderson vs. Shelton Benjamin. Sam 4 Sep - 23:59 | |
| Somewhere in New York City, NY.
10/08/30.
10:32 P.M.
 Yellow dress. — Je suis en train de parler à Shelton Benjamin, le meilleur lutteur au monde. Je n'arrive tout simplement pas à le croire.Shelton Benjamin. — Je fais souvent cette impression, oui.Dark dress. — Que fait un homme comme vous dans un tel endroit ? Vous ne devriez pas être en pleine préparation physique pour votre match, dimanche ?Shelton Benjamin. — Je décompresse, tout simplement.Yellow dress. — Vous angoissez à l'idée d'affronter Ken Anderson ?Shelton Benjamin. — Oui, et c'est tout à fait normal. Je suis la personnalité la plus médiatisée du pays, actuellement. Les photographes me poursuivent où que j'aille et mitraillent chacun de mes faits et gestes, les journalistes pourrissent ma messagerie en me demandant de leur accorder des interviews, les animateurs radio me harcèlent par e-mail en me suppliant de passer sur leur antenne. Depuis que ce match a été signé, je ne peux plus souffler. Mais ça ne me déstabilisera pas, non. Au contraire, grâce à toute l'attention que l'on me porte, je suis en permanence plongé dans ce match. De ce fait, je suis fin prêt psychologiquement à affronter Ken Anderson.Dark dress. — Justement, est-ce que le fait que vous vous battiez contre votre ancien mentor est un handicap ?Shelton Benjamin. — Non, pas le moins du monde. Ce n'est pas un inconvénient, c'est une source de motivation énorme. Si Ken Anderson a voulu m'affronter, c'est pour que je lui prouve que je suis apte à prendre sa place, pour que j'éclate enfin au grand jour. Je me dois de sortir le meilleur match de ma carrière, je me dois d'être au-dessus de lui dans tous les domaines, je me dois de lui river les épaules au sol. Ken Anderson souhaite bien évidemment finir sa carrière sur une bonne note, et ce n'est pas en gagnant qu'il le fera. Non, il marquera les esprits en s'inclinant face à celui qu'il a pris sous son aile, celui à qui il a tout appris. Si il y a un de nous deux à être handicapé, c'est bien lui.Yellow dress. — Ken Anderson est reconnu comme une véritable légende à la nation of wrestling et même ailleurs. N'êtes-vous pas trop stressé à seulement six jours de faire face à lui lors du plus grand événement sportif de l'année ?Shelton Benjamin. — Non, je suis même plutôt serein. J'aborde ce match comme n'importe quel autre, sans aucune pression. Après tout, Ken Anderson n'est pas un surhomme. Il est constitué de vingt-trois paires de chromosomes, comme vous, moi, et les six milliards et demi d'âmes de cette planète. Il a peut-être accompli énormément de choses dans ce business, je ne suis pas loin derrière. Beaucoup de lutteurs auraient tendance à ne pas oser prétendre être supérieur à Ken Anderson, mais je ne suis pas n'importe quel lutteur. Placer mister Anderson sur un piédestal est la pire erreur à faire, mais être trop confiant également. C'est pourquoi je me place entre les deux, au juste milieu. Ken Anderson et moi-même sommes sur le même pied d'égalité, tout simplement. Dark dress. — Ken Anderson n'est pas n'importe quel lutteur. C'est même le meilleur de la décennie, à mes yeux. Vous ne pensez pas être trop sûr de vous, monsieur Benjamin ?Shelton Benjamin. — Absolument pas. Ken Anderson est un adversaire de taille, j'en suis bien conscient. Si je suis confiant, c'est bien parce que je suis le seul lutteur de la nation of wrestling à pouvoir rivaliser avec lui. Après tout, j'ai appris avec le meilleur, le seul et unique Grand Slam Champion, mon adversaire lui-même. Ses conseils m'ont été précieux, Ken Anderson m'a enseigné les ficelles du métier, il m'a fait découvrir une facette de ce business que je ne connaissais pas jusqu'à présent. Il m'a appris qu'au final, on ne va jamais aussi loin quand on se bat individuellement que lorsqu'on a quelqu'un sur qui compter. Sa patience et sa sympathie m'ont permis de grimper quelques échelons, d'atteindre un nouveau palier. J'ai énormément progressé au point de devenir un élément indispensable de la nation of wrestling et par conséquent de me faire entrer dans la cour des grands et d'affronter les lutteurs les plus accomplis de notre nation. Je suis plus que jamais le lutteur le plus athlétique de cette industrie, et plus encore.Yellow dress. — Que voulez-vous dire par là ?Shelton Benjamin. — Je veux dire que je suis tout simplement le seul lutteur que Ken Anderson doit craindre. La hiérarchie de la nation a changé, et désormais il n'est plus intouchable. Je suis le sportif le plus en vue à l'heure où je vous parle, le futur de la lutte professionnelle, the fastest rising superstar in sports entertainment. Je suis à la fois le favori et l'outsider, l'apprenti et le virtuose, le loup et l'agneau. La seule chose que l'Amérique tout entière veut, c'est de me voir battre Ken Anderson, pulvériser tous les records, repousser les limites qu'il a fixées, et le faire oublier. Au final, le KART a été un véritable flop, il n'a rien apporté aux ratings de la nation of wrestling. Et ce match de clôture n'a pas tourné à son avantage. Ce n'est pas lui qui est en couverture des magazines sportifs. Ce n'est pas lui qui fait fantasmer toutes les femmes. Ce n'est pas lui qui va marquer une nouvelle ère à l'intérieur de la nation. C'est moi, moi et moi seul.Dark dress. — Y a-t-il un facteur supplémentaire qui vous permette de décrocher la victoire à coup sûr ?Shelton Benjamin. — Il y en a un, oui. Je suis un homme d'honneur, voyez-vous. J'ai fait une promesse et je me dois bien évidemment de tenir mon engagement. Je battrai Ken Anderson, dimanche.Dark dress. — Quelle est cette promesse ?Shelton Benjamin. — Je ne le dirai pas, ni à vous, ni à Ken Anderson, ni à personne d'autre.Yellow dress. — J'ai une dernière chose à vous demander, monsieur Benjamin.Shelton Benjamin. — Allez-y, je vous prie.Yellow dress. — Est-ce que vous pouvez nous accorder une photo ?Shelton Benjamin. — Bien sûr. Yellow dress. — Merci beaucoup. Je suis ravie de vous avoir rencontré, monsieur Benjamin.Shelton Benjamin. — Bonne soirée, lady.Dark dress. — M'accordez-vous cette danse, monsieur Benjamin ?Shelton Benjamin. — Avec plaisir.2/3. | |
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| | Sujet: Re: NB II - MAIN EVENT : Mister Anderson vs. Shelton Benjamin. Sam 4 Sep - 23:59 | |
| Quelque part dans le monde.
Quelque part dans le temps. La foule est impatiente. Le combat du siècle va se dérouler devant leur yeux. Il ont tous payé une petite fortune pour obtenir leur place sur cette terrasse. Terrasse où les deux meilleurs combattants à avoir foulé le sol de cette terre vont s'affronter dans un combat épique. Le gagnant de cet affrontement restera à jamais dans les mémoires, et ce même des générations après cette nuit. Le perdant, quant à lui, aura ce goût d'inachevé dans la bouche, cette sensation de remords. Les personnes présentes discutent tranquillement entre elles, loin de s'imaginer la chance inouïe qu'elles ont de pouvoir assister à un combat de cette envergure. Loin des caméras, des crépitements des appareils photo et des bourdonnements des hélicoptères, les deux adversaires se préparent à livrer le combat de leur vie. Ils allient toutes les qualités requises pour être le combattant ultime. Il ne peut y en avoir qu'un. Et le moment tant attendu se concrétise. Les deux combattants se font face, yeux dans les yeux. La tension est palpable tellement la rivalité qui anime les deux hommes est forte. Ils sont plus concentrés qu'ils ne l'ont jamais été, ils savent pertinemment qu'ils sont les plus grands athlètes de cette planète. Ils rêvent tous deux de gloire, mais ne perdent pas de vue le fait que le moindre faux pas les fera sombrer dans l'oubli. La pression sur leurs épaules est immensément lourde. Tous les regards sot braqués sur eux. Ce soir, ils s'affrontent pour déterminer qui d'entre eux est le combattant ultime. L'un d'entre eux vient finalement rompre le silence qui s'était alors établit autour d'eux de manière décontractée, affichant un air terriblement condescendant vis-à-vis de son adversaire.Shelton Benjamin. — Alors c'est maintenant que tout se joue. Shelton Benjamin. — Je me permets de prendre la parole avant le début du combat, je voudrais mettre deux ou trois choses au clair.Aucune réaction. La foule est suspendue aux lèvres de Shelton Benjamin.Shelton Benjamin. — Si nous sommes réunis ici aujourd'hui, ce n'est possible que grâce à une seule personne. Il s'agit ni plus ni moins de mon adversaire, Ken Anderson. Applaudissez-le, maintenant.Les personnes présentes, quoique sceptiques après cette annonce, accordent à Ken Anderson une large ovation. Le visage de celui-ci ne laisse transparaître aucune émotion.Shelton Benjamin. — Je vous remercie. Tu sais que je ne te revaudrai jamais ce que tu as fait pour moi, Ken. Tu as forgé mon avenir à toi seul, et pour ça, je te remercie.Ken Anderson ne bronche toujours pas.Shelton Benjamin. — Merci, Ken. Je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui sans ton aide. Cependant, je tenais à te dire que j'ai tout compris. Depuis le début, j'ai compris que tu ne faisais que te servir de moi.Ken Anderson ne bouge pas d'un cil, et regarde toujours son adversaire dans les yeux sans sourciller.Shelton Benjamin. — Je ne suis pas dupe, Ken. Tu as toujours été terriblement égoïste, aussi bien dans la vie de tous les jours qu'en tant que lutteur professionnel. Et c'est sans doute la raison pour laquelle tu t'es imposé avec brio comme le combattant le plus impressionnant de la décennie. Dans un sport comme le nôtre, l'égoïsme finit toujours par payer. Seulement, il n'y a pas de mérite à obtenir ce que l'on recherche en se servant de personnes un peu trop naïves. Au bout du compte, ces personnes finissent toujours par remarquer qu'elles se font mener en bateau, certaines plus vite que d'autres. Et finalement, qu'est-ce que tu représentes à leurs yeux ? Tu leur inspires de la pitié, Ken. Elles ont pitié du genre d'homme que tu es, ce genre à profiter des faiblesses des autres pour parvenir à atteindre leurs objectifs. Ta carrière est basée avant tout sur ton égoïsme que sur ton véritable talent. De tes débuts à la nation of wrestling à ta confirmation dans ce business en passant par ta tournée d'adieu, tu as réussi à duper les gens. Le premier à l'être a été ton frère Johnny. Vous avez roulé votre bosse, vous avez enchaîné les bonnes prestations et vous vous êtes imposés en tant que premiers Dudleyville champions. Et puis... plus rien. Tu as abandonné ton propre frère comme un malpropre. Après tout, tu avais ces ceintures, c'est bien ce que tu voulais, non ? Tu ne t'est pas arrêté là, bien évidemment. Tu as continué à te servir des autres tout au long de ta carrière. Et puis, tu m'as pris sous ton aile, moi, le jeune Shelton Benjamin qui avait encore beaucoup à apprendre, le pigeon idéal. Mais en fait, non. J'ai tout de suite compris que si tu m'as appris tout ce que tu savais, c'était pour redorer ton blason, pour améliorer encore un peu plus ta popularité, pour faire croire que tu étais le contraire de toi-même, finalement. Les gens sont faciles à manipuler, ils sont peut-être tombés dans ton piège, mais pas moi. Shelton Benjamin. — Tu n'es pas seulement égoïste, Ken. Tu es égocentrique, également. Tu aimes te retrouver sous la lumière des projecteurs, tu aimes être le centre de l'attention, tu aimes que l'on parle de toi. Et tu as toujours su relancé ta carrière quand il le fallait grâce à ça. Lorsque tu commençais à tomber dans la routine, lorsque l'on ne s'intéressait plus trop à toi, tu as su revenir sur le devant de la scène. Ton choix de me donner un shot pour le championnat Universal, ton changement d'attitude, ta tournée d'adieu, tout ça était mis en place pour que l'on te prête de l'attention. Malheureusement, tu as pris goût à ça et tu n'as plus jamais pu t'en passer. Me prendre sous ton aile t'a permis de faire parler encore un peu plus parler de toi. Tu a agis dans ton propre intérêt, ce n'était pas pour me former à prendre ta succession que tu le faisais, encore moins pour avoir le plaisir de partager tout ce que tu savais avec quelqu'un, non. C'était uniquement dans le but de monopolyser l'attention des médias et de tes fans, d'être celui dont tout le monde parle, Ken Anderson le généreux, Ken Anderson l'altruiste. Là encore, tu as réussi à passer pour le bon samaritain, mais toujours pas avec moi. Seulement, le bémol dans l'histoire, c'est que tu m'as donné toutes les cartes pour gagner la partie. Tu t'es tiré une balle dans le pied, Ken. Je voudrais tellement te voir te mordre les doigts après ta défaite, parce que, oui, le vainqueur, ce sera moi. Je ne te ferai aucun cadeau, tu le sais. Je vais te remercier de tout ce que tu as pu faire pour moi en te meurtrissant chaque muscle de ton corps, je vais te faire pleurer comme tu n'as jamais pleuré, Ken. Tu ne pourras pas me stopper, non. Ken Anderson vient de frapper Shelton Benjamin au visage, par surprise. Ce dernier se relève, tranquillement.Shelton Benjamin. — Je viens de révéler ta vraie identité à ces personnes autour de nous, exactement. Je ne suis pas n'importe qui, Ken. Je peux me permettre de briser ton image de gentil bonhomme si je le veux, parce que j'ai tout simplement de quoi le faire. Tu ne peux pas m'en empêcher de te clouer au sol, là maintenant. Tu ne me fera pas ravaler mon insolence en me frappant par surprise comme tu viens de le faire. Je suis plus fort que toi, et tu ne peux tout simplement pas l'accepter. En fait, tu n'es pas seulement égocentrique, tu es égomaniaque. Tu aimes te trouver en position de force, tu aimes te sentir supérieur aux autres. À chacune de tes promos, tu prends tes adversaires de haut, tu fais preuve de vanité, pourquoi ? Parce que tu es le sportif le plus accompli de cette industrie ? Seulement, ça ne correspond pas à l'image de lutteur mignon que tu t'es créé. Tu ne peux tout simplement pas être crédible en prenant tes adversaires de haut. Tu cherches peut-être à plaire à tes fans, ces abrutis qui ne sont pas capables de voir au-delà des apparences, en voulant mettre en valeur des Jym Dragon ou des Richard Beck. Tu peux être adulé, vénéré, idolâtré, je m'en fous. Je ne suis pas payé pour plaire. Je me fous de ce qu'on peut penser de moi, je me fous des jugements qu'on peut porter à mon égard, je me contrefiche de savoir si je fais l'unanimité ou non. Après tout, pourquoi se mettre en quatre pour une bande d'abrutis ? Pour qu'ils achètent des t-shirts à ton effigie ? Pour qu'ils fassent des pancartes à ton honneur ? Au final, tous les efforts que tu fais sont vains, jamais ce banc d'imbéciles ne te rendra ce que tu as pu leur donner. Je ne suis peut-être pas perfectionniste, mais je suis pour le moins réaliste. Ken Anderson a réussi à surprendre une nouvelle fois Shelton Benjamin. Celui-ci se relève, sourire aux lèvres.Shelton Benjamin. — Être imprévisible, ne jamais laisser transparaître la moindre émotion, ne pas se trahir soi-même, c'est donc ça ton dernier enseignement ? C'est une des bases de ce sport, si ce n'est la seule et unique chose à connaître, toujours attaquer au moment où notre opposant s'y attend le moins. Je me demande qui est-ce qui a le plus à apprendre, entre nous deux. J'ai joué le naïf pendant des semaines, j'ai feinté de ne rien connaître de ta combine, rien que pour te voir tomber de plus haut. Je crois que j'ai assimilé ton ultime conseil un peu plus rapidement que ce que tu aurais espéré. J'ai tant attendu ce moment, où je te déballerais tes quatre vérités sans que tu ne puisses réagir. C'est tellement jouissif, presque amusant. Le fait est que je n'ai jamais eu autant à apprendre de toi, Ken. Tu t'es servi de moi pour ramener la lumière des projecteurs vers ta petite personne, mais, au final, celui qui a le plus eu à gagner entre nous, c'est bien moi. J'ai pu enfin obtenir la place que j'aurais toujours dû occuper au sein de cette compagnie, la tienne. J'ai pu hausser un peu plus mon niveau grâce à tes précieux conseils. J'ai pu connaître à la sensation que l'on a lorsqu'on est sur le devant de la scène. D'ailleurs, ce sentiment que tu ressens en ce moment, ça s'appelle la trahison. Tu ne connais pas ça, et pourtant tu l'as infligé à tellement de personnes tout au long de ton parcours à la nation of wrestling. Tu pensais me manipuler aussi facilement qu'une vulgaire marionnette. Peut-être que ça a marché avec d'autres, mais toujours pas avec moi. Shelton Benjamin s'est pris plusieurs coups dans le nez de la part de mister Anderson. Il saigne du nez, mais ne semble pas impressionné. Il continue à parler avec une aisance insolente.Shelton Benjamin. — La seule raison pour laquelle tu me frappes de la sorte est que tu as peur de moi, Ken. Tu es tellement effrayé que tu résout à tenter de te convaincre que ce n'est pas le cas en prenant l'ascendant physique. Tu te mens à toi-même en croyant pouvoir t'imposer face à moi, tu le sais très bien. Tu es parfaitement conscient que je suis le seul homme sur cette terre à pouvoir te faire mordre la poussière. Tu ne peux pas me battre, et pourtant tu tentes tant bien que mal de te donner raison. Tu es borné, Ken. Seulement, voilà. Même en me frappant toute la nuit, tu ne parviendras pas à me battre, tu ne me pousseras pas à bout, tu ne me forceras pas à te frapper à mon tour. Je ne suis sans doute pas aussi fort que toi physiquement parlant, en ce moment. Mais je suis certainement plus fort psychologiquement. Si tu étais aussi résistant que moi, tu n'aurais pas craqué, tu ne m'aurais pas attaqué lâchement. Peu importe, ça signifie que j'ai réussi ce que je voulais faire. Si je t'ai empêché de t'imposer contre D'Angelo Dinero et Richard Beck, c'était pour pouvoir affronter un Ken Anderson furieux, un Ken Anderson qui te retiendrait pas ses coups et qui voudrait me faire payer ça. Je ne voulais pas de Ken Anderson clément, un Ken Anderson qui me laisserait gagner, non. Je souhaitais que tu sois au top de ta forme. Tu t'es laissé berner comme un débutant, Ken. Comment veux-tu donner des leçons à qui que ce soit si tu n'es pas capable de lire dans le jeu de ton adversaire ? Shelton Benjamin. — Viens, je t'attends. Frappe moi autant que tu voudras. Passe moi à tabac, si tu en as le courage. René Bonaparte savait qu'il courait droit à la défaite. Tout comme toi. Mais il ne pouvait pas refuser de m'affronter. Tout comme toi. Il se mentait à lui-même en croyant pouvoir me river les épaules au sol. Tout comme toi. Tu as bien vu ce qu'il est advenu de René Bonaparte. Quoi que tu fasses, tu finiras comme lui. J'ai mis un terme à sa carrière, et je ferai la même chose pour toi, Ken. Tu ne peux pas me stopper, maintenant. Ne cherche pas à me faire plier. Ne cherche pas à me stopper. Ne cherche pas à profiter de mes erreurs. Unbreakable, unstoppable, unmistakable, UNBEATTABLE. Here comes the Gold Standard. Ken Anderson tente de se contrôler, mais il finit par céder à la tentation. Il se rue vers Shelton Benjamin à toute vitesse, mais le Gold Standard l'envoie dans le décor d'une facilité déconcertante. Le Grand Slam Champion gît maintenant parmi les bris de verres et les éclats de bois. Shelton Benjamin vient de gagner le combat, physiquement et psychologiquement. Il ne lui aura suffit que d'un mouvement pour réduire à néant tous les espoirs de son opposant. Il vient de s'imposer contre le meilleur lutteur au monde.Shelton Benjamin. — Tu me remercieras un jour, Ken.Quelque part, ailleurs. Ken Anderson et Shelton Benjamin sortent de leur sommeil tous les deux au même instant. Il est 5:09. 3/3. | |
| | | | BES
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| | Sujet: Re: NB II - MAIN EVENT : Mister Anderson vs. Shelton Benjamin. Dim 5 Sep - 13:45 | |
| Lundi 6 Septembre 2010.
Télévision locale new-yorkaise, 10h47. Nous sommes le lendemain de Never Backdown II. L’évènement le plus attendu de l’histoire de la lutte a tenu toutes ses promesses puisqu’il a changé la face du monde à tout jamais. La nation toute entière, et pas seulement celle de la lutte, ne sera plus jamais la même désormais. Katelynn Kinsey. Passons sans plus attendre à notre rubrique sportive, et revenons plus particulièrement sur Never Backdown II, qui s’est déroulé hier soir au Yankee Stadium. Avec nous, le docteur Olivia Reagan.Dr. Olivia Reagan. Bonjour.Katelynn Kinsey. Docteur, comment peut-on qualifier ce qu’il s’est passé hier ?Dr. Olivia Reagan. Chaotique.Katelynn Kinsey. Rappelons que Never Backdown II n’est toujours pas terminé et que le spectacle continue encore maintenant. Est-ce que les instances de la nation of wrestling ont perdus le contrôle de la situation ?Dr. Olivia Reagan. L’administration de la nation of wrestling a, effectivement, complètement perdue le contrôle de la situation. Les dirigeants de cette organisation sont, à mes yeux, les principaux fautifs du fait que ce Ken Anderson ait craqué de cette manière, psychologiquement parlant.Katelynn Kinsey. Pour la petite histoire, chers téléspectateurs, ce fameux Ken Anderson ne devait affronter que Shelton Benjamin hier soir, dans le cadre de son dernier match. Après sa victoire sur ce dernier, le natif de Green Bay s’est montré particulièrement dangereux et menaçant. Il a refusé de quitter le ring et a lancé un challenge à tout ceux qui pensait pouvoir le battre. Depuis cette nuit, que ce soit les lutteurs, les fans ou même les forces de l’ordre, Ken Anderson est en train de battre chacun de ses adversaires les uns après les autres.Dr. Olivia Reagan. Ken Anderson souffre de psychoses, et ce sont ses employeurs les responsables de cette tragédie.Katelynn Kinsey. Pouvez-vous nous dire pourquoi, docteur ? Dr. Olivia Reagan. Les dirigeants de la nation of wrestling ont toujours voulus donner une dimension vraie, réaliste et personnelle aux fans de cette discipline. Ils sont rentrés dans la vie des gens, les ont contrôlés et les ont modulés de manière à rendre tout le monde plus ou moins heureux par le produit proposé. Les fans de la nation of wrestling ne peuvent pas vivre sans la nation of wrestling. Les lutteurs de la nation of wrestling ne peuvent plus se détacher de leur organisation.Katelynn Kinsey. C’est ce qu’il se passe avec Ken Anderson ?Dr. Olivia Reagan. Tout à fait. Ken Anderson a compris que pour son bien, celui de ses fans, de ses amis et de sa famille, il se devait de quitter cette organisation, prendre sa retraite et s’éloigner un maximum de tout cet engrenage. Il a essayé jusqu’au bout, mais hier soir, quand l’heure de la retraite a sonné, il n’a pas pu le supporter, et il en est devenu fou allié.Katelynn Kinsey. Que pouvons-nous conseiller à tous les citoyens de New York ?Dr. Olivia Reagan. Je conseille aux citoyens new-yorkais de faire leurs valises et de s’en aller d’ici, le plus loin possible. Ken Anderson n’est pas seulement qu’un homme comme les autres, c’est une machine de guerre. Il est violent, enragé et frénétique. Rien ni personne ne pourra l’arrêter. Une fois qu’il aura tout détruit du côté du Yankee Stadium, il s’étendra sur la ville de New York. Katelynn Kinsey. Merci docteur pour toutes vos précisions.L’émission télévisée s’arrête aussitôt. Rien ne sera jamais plus pareil dorénavant, à cause d’une seule et unique chose : la nation of wrestling. | |
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| | Sujet: Re: NB II - MAIN EVENT : Mister Anderson vs. Shelton Benjamin. Dim 5 Sep - 13:46 | |
| Un an plus tard.
New York City, New York. Mister Anderson, le lutteur, a décidé de mettre un terme à sa carrière à New York. Kenneth Anderson, l’homme, a décidé de mourir à New York. Un an après Never Backdown II, la nation of wrestling n’existe plus. Les fans de lute se sont tous regroupés sur la côté ouest. Mister Anderson, lui, ère seul dans les rues de New York, essayant de comprendre encore et toujours ce qui a bien pu lui échapper. Mister Anderson. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?Mister Kennedy. Tout est de ta faute, Kenneth.Mister Anderson. Non, ce n’est pas de ma faute.Mister Kennedy. Tu es devenu fou.Mister Anderson. Je ne suis pas fou, non. Je n’y suis pour rien, après tout. Tout ce que je voulais, c’était d’avoir une descendance digne de ce nom au sein du wrestling business. Tout ce que je voulais, c’était que Shelton Benjamin soit le prochain. Je voulais que ce garçon soit le futur champion du monde. Je voulais que ce garçon soit le plus grand lutteur au monde. Je voulais que ce garçon soit notre futur, tu entends ? NOTRE futur. J’ai tout essayé. J’ai affronté un nombre incalculable de lutteurs au sein de la nation of wrestling, je les ai tous battus. J’ai battu René Bonaparte, MsChif, James Storm, Goldust, le Rock, Nelson Erazo, Claudio Castagnoli et j’ai même battu Shelton Benjamin putain. Je les ai tous battus. Personne n’est parvenu à me montrer qu’il y avait notre futur parmi tous ces grands noms de la lutte. Personne n’a réussi à me faire plier. Personne n’a réussi à me prouver que je pouvais partir en paix. Personne, personne non, n’est meilleur que moi, meilleur que nous. Nous les avons tous battus, les uns après les autres.Mister Kennedy. Tu aurais dû laisser la victoire à Shelton Benjamin.Mister Anderson. Arrête un peu de dire des conneries. J’y ai pensé, longuement même. Mais je ne pouvais pas faire ça, je ne pouvais pas m’allonger pour donner au monde de la lutte un semblant de passation de pouvoir. Shelton Benjamin aurait traîné ce geste tout le long de sa carrière. Tout le monde aurait dit qu’il ne méritait pas d’être le prochain et d’être notre élu. Ils auraient ri de lui, à tout jamais. Non, tout ce qu’il avait à faire, c’était de ma battre. Il n’y est pas parvenu. Tout ce qu’il avait à faire, c’était de m’écouter depuis le premier jour, il n’a pas voulu prendre mon enseignement au sérieux. Tout ce qu’il avait à faire, c’était justement de me laisser faire, mais encore une fois, non, il a voulu sauter les étapes. Je n’ai pas eu le choix, je l’ai battu. Il ne m’a pas laissé le choix, pour être exact. Shelton Benjamin s’est montré déshonorant, ignominieux et souillant. Il ne me méritait pas. Il ne nous méritait pas. Nous avons choisi la mauvaise personne. Mister Kennedy. Tu te trompes.Mister Anderson. C’est toi qui a voulu que ce soit lui, pas moi.Mister Kennedy. Il était le plus à même de réussir.Mister Anderson. C’est toi qui a choisi Shelton Benjamin l’année dernière, pas moi. C’est toi qui a voulu lui donner notre match revanche de championnat Universal, pas moi. C’est toi qui a publiquement annoncé que Shelton Benjamin serait le prochain Universal Soldier, pas moi. Depuis le premier jour, Shelton Benjamin échoue à chaque fois. Tu lui as donné un match de championnat Universal, il n’a pas su le remporter, et il en a même perdu le championnat Free-League. Tu as voulu lui donner une seconde chance, alors que j’étais contre cette idée, il ne s’est pas pour autant montré plus efficace, perdant dès son retour son premier match contre le Big Show, tu parles d’une amélioration, toi. Tu as voulu que l’on participe à la course au championnat Hardcore-X, pour lui, et ce n’est pas pour autant qu’il en a été capable de prendre ce championnat. J’ai remporté ce match, j’ai été obligé de lui remettre le titre Hardcore-X une semaine plus tard. Pourquoi ce championnat Hardcore-X, d’ailleurs ? Pourquoi ce titre mineur ? Pourquoi est-ce que Shelton Benjamin, notre futur, a été champion Hardcore-X ?Mister Kennedy. Nous devions lui redonner du credit.Mister Anderson. Pas besoin de remporter des championnats pour avoir du crédit. Ce n’est pas comme ça que ça marche, au sein du wrestling business, non. Le respect, l’honneur et la crédibilité se gagnent sur le ring. On gagne du crédit en enchaînant les performances de classe mondiale. On gagne du crédit en offrant tout ce que l’on a à offrir aux fans présents dans les salles du monde entier. On gagne du crédit en enchaînant les victoires. Shelton Benjamin n’avait rien de cet homme-là. Shelton Benjamin n’était pas stable, il n’était pas régulier, il n’était pas digne de ce nom. Il n’était pas l’athlète qu’il pensait être. Shelton Benjamin voulait la victoire avant tout, il en avait rien à foutre de la manière dont il combattait à partir du moment où il s’assurait la victoire. Ce n’est pas en combattant de cette manière que l’on devient un grand champion. Ce n’est pas en combattant de cette manière que l’on devient quelqu’un de respecté. Ce n’est pas comme ça que l’on devient crédible. Personne ne se souciait du fait qu’il soit champion Hardcore-X, personne ne se souciait de lui. Tout le monde ne pensait qu’à une chose : moi. Mister Kennedy. Tout ne tourne pas autour de toi.Mister Anderson. Si.Mister Kennedy. Tu n’étais pas le centre du monde.Mister Anderson. Tu crois que c’est ce que je voulais ?Mister Kennedy. Je ne sais pas.Mister Anderson. J’ai tout fait pour que l’on arrête de me mettre sur un pied d’estale. J’ai tout fait pour que l’on arrête de ne parler que de moi, sans succès. J’ai tout fait pour que l’on arrête de me qualifier de meilleur lutteur ayant existé, à tout jamais, sans succès. Je ne suis pas responsable du fait que je sois mis en avant de cette manière. J’ai pourtant tout essayé. J’ai essayé de donner du courage, de la vaillance et de la volonté à tous les lutteurs de cette nation. Je leur ai dit qu’ils pouvaient me battre, que tout était possible, que je n’étais pas intouchable. Tous les lutteurs qui ont foulés le même ring que moi se sont tous transcendés afin de m’offrir un match de qualité. Shelton Benjamin, lui, fut l’exception qui confirme la règle. Fidèle à lui-même, il a pris cette rencontre à la légère et s’est lamentablement planté. Il n’a pas su me donner la même adversité que les autres, il ne m’en a donné aucune. Shelton Benjamin n’a pas été digne de tous les autres lutteurs qui ont participés au Ken Anderson Retirement Tour. Shelton Benjamin a été le plus faible de tous. Shelton Benjamin a été mon adversaire le plus facile à corriger. Je n’ai pas eu besoin de sortir cette victoire des tripes. Shelton Benjamin pensait que la route était toute tracée, et pourtant.Mister Kennedy. Tu as donné plus de crédit à tes autres adversaires du Ken Anderson Retirement Tour qu’à Shelton Benjamin, c’est de ta faute.Mister Anderson. Cela faisait partie de mon plan initial. Je voulais lui montrer qu’il n’était pas au-dessus des autres. Je voulais lui faire comprendre qu’il devait mériter sa place parmi les grands noms. Tu es le meilleur parce que tu as prouvé que tu étais le meilleur. Tu n’es pas le meilleur parce que quelqu’un t’a dit que tu étais le meilleur, même si cette personne s’appelle Mister Anderson. Ce n’est pas de ma faute si Shelton Benjamin n’a pas compris les choses de cette façon, ce n’est pas de ma faute si Shelton Benjamin n’a rien compris du tout finalement. Shelton Benjamin avait pour mission de me montrer qu’il était plus fort que moi. Shelton Benjamin aurait dû être le seul et unique lutteur capable de ma battre dans le cadre du Ken Anderson Retirement Tour. Sa vantardise, sa fanfaronnade et sa jactance ont eu raison de lui. Il n’a pas pu s’empêcher de venir me coûter la victoire contre Richard Beck et contre D’Angelo Dinero. Il n’a pas pu s’empêcher de venir mettre un terme au processus lui permettant de devenir le numéro un. C’est de sa faute, certainement pas de la mienne. Shelton Benjamin n’est pas le roi de la nation aujourd’hui parce qu’il ne s’en est pas donné les moyens. Moi, j’ai fait ce que j’avais à faire. Mister Kennedy. Sauf qu’aujourd’hui, tu es tout seul.Mister Anderson. Ce n’est pas de ma faute.Mister Kennedy. Tu crois ?Mister Anderson. Je suis désolé d’avoir été le meilleur lutteur de cette nation of wrestling. Je suis désolé d’avoir remporté tous les championnats de la nation of wrestling. Je suis désolé d’être celui qui compte le plus de match effectués au compteur au sein de la nation of wrestling. Je suis désolé d’être celui qui ait remporté le plus de matchs tout simplement à la nation of wrestling. Je suis désolé d’être le seul et unique lutteur à avoir participé au premier et au dernier show de la nation of wrestling. Je suis désolé d’être plus fort que tout le monde. Je suis désolé, oui, de n’avoir pas su rendre Shelton Benjamin plus fort ou au minimum égal à moi-même. Je suis désolé d’être une légende, pardon ouais.Mister Kennedy. Tu as tué la nation of wrestling.Mister Anderson. Non, non, non. J’ai tué l’adversité au sein de la nation of wrestling. J’ai tué chacun de mes adversaires. J’ai tué les espérances de tous mais en aucun cas je n’ai tué la nation of wrestling. La nation of wrestling s’est tuée elle-même. J’ai fait ce que j’avais à faire. Je suis venu à la nation of wrestling parce que j’aimais ce que je faisais. Puis l’amour que j’avais pour ce business s’est transformé en maladie. J’aimais tellement ce que je faisais que j’en suis tombé accroc. C’est pour cette raison que j’ai décidé de me retirer, c’est pour cette raison que j’ai décidé de mettre un terme à ma carrière lors de Never Backdown II. C’est pour cette raison que j’ai décidé de tout plaquer. Les gens devraient prendre exemple sur moi, je devrais être un modèle pour tout le monde, pour toute la nation. J’ai fait du mieux que j’ai pu pendant deux ans. J’ai fini par évoluer. J’ai fini par vouloir passer la torche. J’ai tout mis en œuvre pour que plusieurs lutteurs puissent devenir les stars de demain. Ils n’ont pas su saisir l’occasion. Ils n’ont pas su prendre exemple. Shelton Benjamin en tête de liste. A cause d’eux, la nation of wrestling est morte. A cause de Shelton Benjamin, la nation of wrestling est morte. Il n’avait juste qu’à me battre. Incapable. Mister Kennedy. Il t’aurait battu si tu avais fait les choses correctement.Mister Anderson. Arrête.Mister Kennedy. Regarde ce que tu es devenu.Mister Anderson. Dit-moi ce que les citoyens de la nation of wrestling retienne de cette aventure. Au final, tout le monde ne se rappelle que de moi. Tout le monde ne se rappelle que de Mister Anderson. Ils ne se rappellent pas de Shelton Benjamin, non. Ils se souviennent de comment est-ce que j’ai porté toute la nation of wrestling sur mes épaules pendant deux ans. Ils se souviennent de comment est-ce que j’ai permis à cette nation de devenir la fédération de lutte la plus regardée, la plus enviée et la plus prolifique de l’histoire de la lutte. Qui, oui, qui au sein de la nation of wrestling peut se vanter d’avoir accompli ce que j’ai accompli ? Shelton Benjamin ? Non. René Bonaparte ? Non. Nelson Erazo ? Non plus. Personne, juste moi. On se rappelle de comment est-ce que j’ai battu René Bonaparte, pas de comment est-ce que Shelton Benjamin a battu Claudio Castagnoli. Il se rappelle de comment est-ce que j’ai décimé la division Universal, pas de comment est-ce que Shelton Benjamin a conservé son titre Hardcore-X. Je suis une légende. Je suis une légende, oui. Je suis d’ailleurs la seule et unique légende de la nation of wrestling. Mister Anderson. JE SUIS UNE LEGENDE.Mister Kennedy. C’est la seule chose que je ne peux pas t’enlever.Mister Anderson. Même si nous sommes seuls désormais, ils se souviendront de nous à tout jamais.Mister Kennedy. Sans aucun doute.Mister Anderson. Ca raisonnera, encore, encore et encore dans leurs têtes, pour toujours.Mister Kennedy. Pour toujours.Mister Anderson. WE LIVED TO CHANGE THE FACE OF HISTORY AND WE DID IT, WE DID IT, WE DID IT, WE DID IT. NOBODY WILL FORGET OUR NAMES. WE ARE NUMBER ONE. WE ARE LEGENDARY.Mister Kennedy. C’est la dernière, la toute dernière fois.Mister Anderson. WE ARE MISTER ANDERSOOOOOOON.Mister Kennedy. KENNEDY. THE END.
Merci à Al, Gumpy, Shad, Madhin, Rylaid, Ben, le REV, DME, Blinky, rko, Ju, Montana, Max, Jacks, Kakatus, Scrapy, et les autres qui se reconnaitront.
Pour les jaloux, les détracteurs, les rageux et ceux qui ont échoués et qui n’ont pas su l’accepter, dîtes-vous que je vous fiste allégrement. | |
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